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La cession d’une entreprise est une étape importante avec des répercussions et des changements au niveau de la vie du dirigeant, de la société, des salariés et des tiers. Dès lors, il est indispensable de préparer cette étape le plus en amont possible afin de favoriser une réflexion et une planification rigoureuse. Le volet « investissement » fait partie de cette réflexion et ne doit surtout pas être négligé au risque de mettre en péril l’avenir de la société.
Durant tout le processus de transmission d’entreprise le cédant doit garder en tête qu’il reste le propriétaire de son entreprise, l’activité continue, et il est important de ne pas lever le pied. Bien au contraire, les résultats de l’entreprise doivent rester la priorité.
De nombreux cédants croient bon de désendetter leur entreprise en baissant les investissements pour présenter une meilleure solvabilité lors de la vente. Or, cette période de sous-investissement a tendance à durer, ce qui atrophie le potentiel futur de l’entreprise et réduit son attractivité.
La phase de réflexion en amont est réellement essentielle pour le dirigeant d’entreprise. De nombreux facteurs doivent être pris en considération lors d’une transmission d’entreprise : les objectifs personnels de l’entrepreneur, sa vision pour l’entreprise, sa situation familiale.
La continuité de l’activité doit également être une priorité et notamment le volet investissement. Le cédant doit s’assurer que le plan d’investissement est bien respecté afin que le repreneur puisse disposer d’une société qui est dans un état optimal pour continuer son développement. Une diminution du montant des investissements provoquerait un effet négatif aux yeux du potentiel repreneur.
Les investissements au sein d’une entreprise peuvent être classifiés en plusieurs catégories. Il y a notamment les investissements qui sont réalisés pour remplacer des actifs existants et ceux qui sont relatifs à l’amélioration des performances de l’entreprise.
L’amélioration des performances peut être réalisée à différents niveaux, lorsque des montants conséquents sont investis dans une nouvelle machine afin d’amélioration la productivité ou dans le développement d’un nouveau projet. Le cédant devra justifier au candidat acquéreur l’impact de ces nouveaux investissements sur la rentabilité de la société.
S’il y a peu de recul par rapport à ces améliorations, cette justification se fera généralement à l’aide d’un plan financier et il sera donc plus difficile de valoriser ces éléments lors de la négociation. Le timing des investissements significatifs est un élément important à considérer quand le dirigeant envisage de céder son entreprise.
Lorsqu’une lettre d’intention est signée avec un acquéreur, en fonction des modalités de celle-ci, le cédant aura le devoir de communiquer de manière transparente sur les décisions stratégiques (recrutement, investissement,…) de l’entreprise qui auront lieu entre la mise en application de cette lettre d’intention et la signature des conventions finales de cession.
Engager la société de manière contractuelle sans en informer le futur repreneur pourrait être source de conflit et avoir un impact négatif sur le prix de la transaction.
Durant tout le processus de transmission d’entreprise, le cédant doit toujours rester les pieds sur terre et considérez que rien n’est acquis avec un repreneur jusqu’à la dernière seconde de la signature de la convention finale de cession.
Un manque de vigilance et un désintérêt sur l’avenir de la société avec notamment une politique de désinvestissement pourrait avoir des conséquences négatives sur la valeur de celle-ci mais également faire courir le risque de faire capoter la transaction en cours.
Xavier Deltour
Intraco Consulting
Administrateur UPIC