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La Transmission d’entreprises familiales en 2021

TEST1

Pourquoi tant de patrons d’entreprises familiales rechignent-ils à vendre leur société ?

Ils considèrent que la (ou les) sociétés familiales font partie du patrimoine familial et qu’elles se transmettent de génération en génération comme les biens immobiliers ou les portefeuilles d’actions.

Ce sentiment plutôt latin d’ailleurs, se rattache à une époque où l’entreprise familiale était une exploitation agricole dont les terres étaient enrichies ou améliorées à chaque génération.

Ce sentiment est attesté par des hommes de lettres, comme le Général de Gaulle qui écrivit le quatrain ci-dessous :

Quand un jour tôt ou tard,
il faut qu’on disparaisse,

Quand on a plus ou moins
vécu, souffert, aimé,

Il ne reste de soi que
les enfants qu’on laisse

Et le champ de l’effort
où l’on aura semé

Aujourd’hui on ne considère plus l’entreprise familiale comme un but à atteindre, un « joyau à transmettre à ses enfants » mais comme un moyen pour subvenir aux revenus de la famille. Il est donc logique qu’à un certain moment le père (ou la mère) de famille décide de se défaire des actions de sa société, ou d’en vendre certains actifs. Le cessionnaire pourrait d’ailleurs être un de ses enfants, pourquoi pas ?

La cession de l’entreprise familiale se justifie encore plus en cette période de turbulences suite à la crise du Covid. Le monde d’après ne sera plus comme le monde d’avant. Il conviendra de mettre en pratique la leçon de sagesse du prince Salina à son neveu Tancrède dans Le Guépard (livre de Giuseppe Tomasi du Lapedusa et porté à l’écran par Lucino Visconti) « Se vogliamo che tutto rimanga come è, bisogna che tutto cambi ». Cette phrase que l’on pourrait interpréter de la sorte : si vous voulez que l’entreprise continue à exister (et à performer) faites en sorte que tout évolue en son sein. Une approche holistique du changement s’impose comme une évidence, dans un monde plus global, plus écologique et surtout essentiellement numérique. Face à la disruption post Covid, des changements en profondeur dans tous les secteurs de l’entreprise doivent être menés : en recherche & développement, dans la production, les ventes, le marketing, la distribution et la logistique, la finance et même au niveau de la gestion du personnel.

Le moment est donc venu pour la génération des papys (mamys) de passer le flambeau à une nouvelle équipe de direction, plus coutumière des nouvelles technologies du numérique, plus ouverte à intégrer la dimension écologique, et sans doute plus souple et plus flexible.

Pour les moins pressés, des solutions de passage de témoin plus graduelles existent comme le paiement d’un « upfront » suivi d’earn-outs, des formules de vendor loan,… à condition bien sûr qu’elles soient limitées dans le temps et que le pouvoir réel ne soit plus exercé uniquement par l’ancienne équipe.

Analyser l’entreprise à l’aune des disruptions, rechercher les bons candidats, assister le cédant à choisir le meilleur repreneur, orchestrer le passage de témoin de l’ancienne à la nouvelle équipe, tels sont les défis et les responsabilités que les conseillers en transmissions d’entreprises regroupés au sein de l’UPIC sont prêts à assumer.

 

Etienne Hublet

Affix Corporate Finance

Administrateur de l’UPIC