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Pourquoi « transmission » doit rimer avec « discrétion » ?

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Pourquoi transmission doit rimer avec discrétion

 

La roue – cette roue ailée par laquelle les Romains symbolisaient Mercure, le dieu du commerce – la roue tourne. Chaque jour, des entreprises sont revendues, changent de mains. Parce qu’ils sont au coeur du processus et le connaissent à fond, les cabinets de cession, membres de l’Union Professionnelle des Intermédiaires en Cession (UPIC), veillent à ce que cela se passe au mieux. Pour ceux qui cèdent, ceux qui reprennent et ceux qui en dépendent.

Pourquoi transmission doit rimer avec discrétion ?

Rien de plus humain que la vie à l’intérieur d’une entreprise, surtout quand celle-ci est née et a grandi des idées, de la volonté et du travail d’une équipe soudée autour de ses dirigeants.

Bien souvent, dans les entreprises de taille petite à moyenne, le fondateur est encore aux commandes. Il ou elle a monté son business à la force du poignet, sans jamais compter ses heures. Mais l’âge est là : 15 % des chefs d’entreprise belges ont plus de 60 ans, 40 % plus de 50 ans. Alors, quand vient le moment de passer la main, vient aussi celui d’être discret quant à ses intentions car ce processus de transmission peut être long. Le risque est trop grand, pendant cette période délicate, de voir la moindre rumeur déstabiliser sa société. A commencer par ceux qui y travaillent et en vivent, sensibles aux changements d’ambiance les plus subtils. Très vite, l’inquiétude peut s’installer, les conversations changer de sujet.

Que vais-je devenir ? Et nos emplois ?

Les caucus peuvent se développer dans l’entreprise et autour d’elle. A l’intérieur, l’ambiance peut se détériorer. A l’extérieur, les rumeurs peuvent grandir, galoper, toucher encore plus vite fournisseurs et clients. Il ne faudrait pas, qu’en quelques semaines, quelques jours peut-être, la réputation de l’entreprise soit durablement endommagée, fasse baisser la valeur espérée de sa reprise, voire risque de faire capoter les négociations avec des amateurs échaudés. La revente sera encore plus difficile et prendra plus de temps. Il en va un peu des sociétés comme des biens immobiliers : quand une maison ne se vend pas rapidement, mieux vaut parfois en retirer l’annonce pendant un certain temps, pour éviter de la “griller”. Mais la comparaison s’arrête là, vendre une entreprise est autrement plus complexe et délicat que vendre une maison…

Une bonne préparation, pour concilier confidentialité et communication

Rester discret est donc capital et ce, pendant toute la période de transmission. Une durée qu’on ne peut qu’estimer, très difficilement car elle peut dépendre d’une quantité de facteurs qu’on ne contrôle pas. Une entreprise n’est pas l’autre, chacune a sa spécificité, son marché et, bien entendu, la discrétion est obligatoire pour toute la durée du processus. Cette discrétion est d’abord garantie par l’engagement de confidentialité signé entre cédant et cabinet de cession, préalablement à la recherche d’acquéreurs. Cela peut sembler contradictoire – comment concilier confidentialité et mise en vente d’une société ? – mais les membres de l’UPIC, tous des professionnels de la transmission d’entreprise et par ailleurs eux-mêmes des indépendants, sont rodés à cela.

Ils préparent, avant de lancer la recherche de candidats acquéreurs, ce qu’ils appellent des teasers – comme dans le jargon des publicitaires. Ces teasers sont des profils anonymes, très succincts. N’y figurent que quelques éléments-clés de l’entreprise, son chiffre d’affaires, son secteur d’activité : des données structurées mais rien qui puisse permettre de l’identifier.

Lors de cette phase préparatoire, avant la commercialisation du dossier, le cabinet de cession préparera également un dossier de présentation complet de l’entreprise à céder. Il s’agit de rédiger une présentation de l’entreprise, appelée dans le jargon Mémorandum d’Information (ou Infomemo) mais aussi de structurer les informations clés (bilans, statuts, expertise immobilière, …) dans une “data room” qui est aujourd’hui généralement digitale. Toutes les précautions possibles sont prises à ce niveau pour assurer une confidentialité parfaite mais aussi une bonne diffusion de l’information.

Le Non Disclosure Agreement

Une nouvelle étape sera franchie lorsqu’un candidat acquéreur montre de l’intérêt pour l’entreprise, au point de désirer engager des négociations. “A ce moment, comme tous les membres de l’UPIC, nous lui présentons ce qu’on appelle un NDA, un “Non Disclosure Agreement” ou engagement de confidentialité, par lequel l’acquéreur potentiel s’engage à respecter scrupuleusement la confidentialité des données de l’entreprise qui lui seront communiquées”, explique Tanguy della Faille, président de l’UPIC. La signature du NDA permet au candidat acquéreur d’obtenir l’identité du cédant et de recevoir le dossier de présentation. “A ce stade, nous prenons garde de ne pas donner accès aux détails très sensibles. C’est bien sûr une des grandes craintes des cédants et il faut, à cet égard, être très prudent, gérer intelligemment et par étapes la diffusion des informations vers le candidat acquéreur et ses conseillers. Dès lors qu’on ne gère pas soi-même la communication, on ne la contrôle pas et les rumeurs peuvent être bien pires que la réalité. Elles risquent de faire perdre la confiance en la société, à l’intérieur comme à l’extérieur.”

Confiance et confidentialité sont, clairement, les clés du succès à tous points de vue. Pour qui cherche à céder sa société, comme pour les candidats à sa reprise. Certains dirigeants préparent bien la transmission de leur entité, dans la confiance, et leur personnel accueille alors souvent positivement l’annonce de l’arrivée d’une nouvelle direction.

 

Union professionnelle des intermédiaires en cession d’entreprise, rue Rodeuhaie 1 à 1348 Louvain-la-Neuve, RPM Nivelles 0766.483.344, info@upic.be www.upic.be