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Le coût d’opportunité, c’est quoi ?

TEST1

 

« Chez nous, tout le monde fait de tout »

Cet adage serait-il en réalité une fausse bonne idée ?

L’allocation des ressources en entreprise est particulièrement portée sur la question du coût d’opportunité.

En effet, un technicien pointu qui ne délègue pas systématiquement la partie administrative de son travail à un collaborateur du département se soulage peut-être la conscience mais porte en réalité préjudice à son entreprise.

De même qu’un patron qui refuse de déléguer l’encodage comptable car cela évite de payer quelqu’un pour le faire et qu’il s’en est toujours chargé devrait aussi se poser la question de ce qu’il ne fait pas gagner à son entreprise pendant ce temps-là.

 

Polyvalence vs spécialisation 

1. La polyvalence des équipes permet de répondre à un besoin incertain et variable grâce à des ressources plus stables. Elle permet aussi au personnel de prendre de la hauteur, d’adopter une approche systémique et de s’épanouir par la diversité de ses activités.

2. La spécialisation permet de faire mieux et plus rapidement, en théorie du moins. Toutefois, celle-ci a ses limites. Il peut être difficile de planifier le travail et de cloisonner les domaines de compétence en entreprise.

 

Coût d’opportunité et transmission d’entreprises

« Gilles, patron d’une menuiserie, dispose d’1 m€ placé à 1 % à la banque. Il apprend qu’une entreprise de sa localité, dont le résultat annuel avoisine les 200 k€, est à vendre contre 1 m€. De nature frileuse, il renonce à l’acheter.

Le coût d’opportunité est égal à : 200 k€ – 10 k€ soit 190 k€/an.

Le lendemain, Gilles apprend que l’entreprise à vendre est son concurrent local historique. En la reprenant, il pourrait en augmenter le résultat annuel de 100 k€ par la valorisation de synergies entre entités. Toujours hésitant, il n’ose pas passer le cap.

Le coût d’opportunité est égal à : 200 k€ + 100 k€ – 10 k€ soit 290 k€/an.

Le jour d’après, il apprend qu’un menuisier de la région voisine s’est manifesté pour étudier le dossier. Si le processus aboutissait, ce roublard pourrait faire valoir des synergies entre ses entités et utiliser le gain de marge généré pour baisser ses prix et/ou augmenter la qualité de son offre. Gilles craint une baisse du résultat de sa menuiserie de 100 k€/an en conséquence.

Le coût d’opportunité devient : 200 k€ + 100 k€ – 10 k€ + 100 k€ soit 390 k€/an. »

 

Prudence ! Le vendeur garantit-il le résultat annuel de l’entreprise ?

S’il ne fait aucun doute qu’inclure la notion du coût d’opportunité au moment de poser nos choix fait sens, il serait inopportun de s’y fier aveuglément. Il manque de nuance, de pondérateurs. Les risques liées aux opportunités, le (dé)plaisir qu’une alternative procure contrairement à l’autre, les effets collatéraux, etc. Alors… boire ou conduire ?

 

Et vous qu’en pensez-vous ?

 

Antoine Renier
BestValue
Vice-président de l’UPIC